Me rendant régulièrement à la capitale, j'ai décidé d'y laisser une moto. Je fais les annonces en quête d'une 250, 350 XT, DR histoire d'avoir une vraie moto pas trop chère et involable. Impossible à trouver. Donc finalement, je me rabats sur un 600 DR, un Dejbel!
Mais il est beau, trop beau pour Paris. Alors je décide d'inverser: ce sera le XT à Paris, le Dejbel dans les chemins. En plus, Gilles et moi aurons donc la même machine, ce qui aura de multiple avantages, par exemple en cas de casse de kick ;o)

Donc à la fin de l'été j'équipe la nouvelle moto, un beau Dejbel de 87, de pneus à tétines, d'une grosse couronne. Et roule vers les chemins creux et boueux.
De prime à bord, la tenue de route de l'engin me déplait, j'ai l'impression que la moto doit être perpétuellement rattrapée. La démultiplication, les régimes moteurs me changent singulièrement de la XT. Et je n'aime pas. Ca me rappelle le jour où nous avions échangé nos montures avec Gilles. Peu de kilomètres nous avaient suffit pour constater les différences et surtout les défauts de la machine de l'autre.
Bref, je me dis que c'est une histoire d'habitude. Qu'il me faut prendre le temps pour apprendre ce Dejbel. Et ma première sortie s'achévera par une chute sur une coup de piston.

Au fil des jours, je comprends mieux le Dejbel et réalise de belles sorties, notament dans la forêt de Beaulieu. Les années d'interdiction aux motos et 4x4 n'ont pas arrangé les chemins. Je n'en suis pas étonné, il est évident que ce sont les engins forestiers qui massacrent ces chemins. Mais est-ce que cette évidence permettra de supprimer les interdictions? Certainement pas. Alors je les contourne.
Le moteur fait merveille, mais cogne beaucoup plus que le XT.

Ce jour-là, le faible bruit du Dejbel m'a permis de repérer et m'approcher d'un faisan. La photo n'est pas retravaillée, le faisan s'envole quasiment à la vertical alors que j'arrive à quelques mètres de lui.
Et puis, la vie trépidante et stressée de Paris (ou est-ce la pollution?) a eu raison de la mécanique du XT pourtant mise à rude épreuve durant des années. Une tentative de sauvetage avec Gilles n'y fait rien: le XT doit repartir en Anjou pour une convalescence... éternelle?


Donc, bref, la mécanique défaillante du XT me pousse à remettre le Dejbel sur la route. Je reste très partagé sur les qualités du Dejbel. Reste celui de Gilles pour me forger une opinion définitive.

Dejbel ou XT, la campagne et les chemins à l'aube le dimanche matin ont un charme fantastique.