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Dernière révision trimestrielle: 20/03/2004
Dernières nouveautés : Le Quizz de la route, Bref retour à la terre, Début sur piste.
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C'est décidé. Cette année je me lance. L'investissement en temps et en argent est loin d'être négligeable, comme le dirait un homme d'affaire : "un ticket d'entrée élevé".

Entre y aller une fois ou tout du long de l'année, le coût est similaire, et puis les RTT s'adaptent parfaitement.

Nous sommes en novembre, MJ vient de publier la liste des circuits de France avec les numéros de téléphone. Un premier tri, géographique, me laisse avec trois circuits : Le Mans, Faye de Bretagne et les Sables d'Olonnes, à 100, 120 et 200 kilomètres d'Angers.

D'emblée Le Mans me parait inaccessible : je suis un amateur, seul et je compte utiliser une 500 GSE. Pourquoi pas la 900RF ? D'une part, en cas de chute ça me coûtera moins cher d'autant que j'ai une épave de GSE en sus. D'autre part, je domine bien plus la 500 que la 900. Donc pour commencer la GSE, le " et plus si affinité " se transformera en RF.

Je téléphone à Faye de Bretagne. Pour cette année, c'est cuit - pas étonnant, pour 2004, les dates ne sont pas arrêtées (ce sera 9 jours au plus !) mais j'ai déjà les conditions. Outre l'équipement casque - gants - combinaison - bottes, une licence FFM est requise.

J'essaye les Sables d'Olonnes. Rien, Pas de répondeur, pas de retour d'email. J'ai cru comprendre ensuite via un courrier de lecteur dans MJ que les motos ne tournaient plus là-bas. Ca n'est pas très grave, 200 Km c'est loin. En 205 avec la moto sur la remorque, ça fait au moins 2h30 de route. Parce que je ne vais pas prendre le risque de me rendre sur le circuit avec la moto.

Finalement, je me renseigne pour le circuit du Mans. Les conditions sont les mêmes qu'à Faye de Bretagne, mais si en plus on est membre de l'ACO c'est mieux ; sans compter qu'il faut faire parti d'un club pour avoir la licence. Donc je me rends une première fois à la permanence d'Angers. J'obtiens tous les renseignements possibles, mais dois attendre début janvier pour pouvoir remplir le formulaire de demande de licence.

D'ici 2004, j'ai quelques semaines pour préparer la GSE. Cette préparation ne va pas lui donner de la puissance, ni de la rigidité. Non, l'opération consiste à limiter les frais en cas de chute et en une révision maison.

J'achète donc des pare carters, je remplace les plastiques par ceux de l'épave, j'enlève la béquille centrale, je mets des repose-pieds plus adaptés - les 2 cm de caoutchouc sur ceux d'origine ne sont pas sécurisants, je bricole un chronomètre pilotable des commodos (horn = marche/arrêt, pass = temps partiel) qui ont l'avantage d'être les mêmes quelque soit les Suzuki (la RF par exemple). Je change filtre à air et bougies, je vidange, j'augmente les précontraintes des amortisseurs avant et arrières. Et pour finir, je bricole un cache pour remplacer l'optique avant. Je laisse ce dernier, ainsi que les rétroviseurs et les clignotants, pour les essais sur route du bolide.

Pour être dans les conditions, j'enfile la combinaison, le reste étant mon équipement de motard au quotidien. Je sors la moto. Je la trouve belle. Je suis certainement le seul, mais j'ai passé quelques heures à la préparer. Le moteur chauffe, j'enfourche l'engin et c'est parti. Calmement d'abord et puis, arrivé sur la 2x2 voies, j'enroule le câble. 300, 400 mètres plus tard, un sérieux trou à l'accélération, puis le moteur s'étouffe. Je relâche la poignée. Le moteur sort péniblement de se crise d'asthme tandis que je reviens à la maison.

Je devine la panne. Elle m'a valu de faire 600 Km en 10 heures il y a quelques années. Explications. De la même manière, j'avais fait une révision complète la veille d'un départ en vacances. Après le périphérique parisien et les autoroutes urbaines avalées entre les files de voitures, c'est-à-dire 30 Km après mon départ, j'avais pris mon rythme de croisière à 140 - 150 Km/h compteur. Et puis là, le moteur s'étouffe, complètement. Je m'arrête sur la BAU. Je regarde mon niveau d'essence : plein. Je tourne autour de la moto : rien. Un coup de démarreur, en désespoir de cause, elle repart. Et me voilà parti pour 600 bornes à m'arrêter toutes les 10 minutes avant de réaliser qu'à 80 - 90, la moto n'a plus de problème. Une fois arrivé, mon premier réflexe sera de démonter les carburateurs pour les nettoyer. Mais dès que je vais pour enlever le réservoir, je m'aperçois que le robinet d'essence planqué sous celui-ci est à moitié ouvert (la 500 GSE a un robinet d'essence à dépression accessible pour le passage en réserve, mais aussi un robinet classique sous le réservoir pour son démontage). Finalement, l'explication est simple. A 80 la consommation est suffisamment faible pour le débit réduit par le robinet à moitié ouvert. A 140, c'est autre chose.

Donc, fort de cette expérience, de retour à la maison, je vais pour ouvrir complètement le robinet. Problème. Le robinet est parfaitement ouvert. Les durites sont-elles poncées, pliées ? Nenni. Cette fois, il me faut réellement nettoyer les carburateurs. Et bon Dieu qu'ils sont encrassés. Je profite de l'opération pour installer un filtre.

Bon, voici le lundi 09 février. Nous sommes quinze jours avant, le 23 date que j'ai choisi pour mes premiers tours de piste. La première séance était le 16, mais j'ai préféré laisser les pros se ruer dessus. Le suspense ne dure pas longtemps : la journée est annulée, tout comme l'a été celle du 16.

Pris d'un doute sur l'ACO, je me rappelle de Faye de Bretagne. Un coup de fil et une journée plus tard je reçois le calendrier du circuit. C'est pauvre, très pauvre. Cinq jours, une main pas plus, accessibles aux licences ENT auxquels il faut ajouter deux jours de stage. L'un des deux m'intéresse, je téléphone pour savoir s'il reste des places. Non.

Abattement.

Comment faire pour aller sur un circuit ? Au secours !!

Je me retourne vers l'ACO qui aussi propose des stages, pas au même prix, certes, mais au stade où j'en suis la dépense me parait incontournable. J'appelle. Ouf, le stage n'est pas encore plein, enfin, à condition que je vienne avec ma moto.

Le 16 février, j'appelle l'ACO pour réserver pour le 1er mars. Ah bon le réservations c'est le lendemain. J'avais compris qu'il fallait réserver 15 jours avant. J'attends 24 heures. Il est 09h01, le 17. Le téléphone m'informe que la ligne est occupée et qu'il faut renouveler mon appel. Je le vois gros comme une maison. Lorsque la ligne sera libre, la journée ne le sera plus. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est ce que je pense. Malgré tout j'insiste. A midi, enfin, j'obtiens un interlocuteur. Il me propose à choisir au plus trois séances parmi quatre horaires. Je ne réfléchis même pas, je prends les trois premiers, si jamais la ligne était coupée !

Dans quinze jours je vais au Mans, la la la laaaa.

Ceci dit, en quinze jours, il peut en arriver des choses. Par exemple, ma demande de RTT est refusée, Sarkozy met des radars sur les circuits… enfin quelque chose. Et, de fait, dimanche 29 février, il neige. Je téléphone au Mans. Pour le moment ça ne tient pas, la journée est maintenue... pour le moment.